vendredi 19 octobre 2012

Slantieu !




Déjà dix jours, dix jours sans article, dix jours sans nouvelle. La productivité de ce blog flirte dangereusement avec la productivité de son propriétaire depuis que ce dernier a posé le pied sur les terres sacrées de la sieste et de la nonchalance.  
Et pourtant je ne chôme pas lorsqu’il s’agit d’occuper les nombreuses heures libres qui me sont généreusement octroyées par un emploi du temps universitaire qui ferait même pâlir de jalousie un étudiant en première année d’Histoire. De nombreuses balades à pied dans MERIDA, des « têtes rafraichissantes » dans ma piscine, des activités sportives et culturelles diverses (salsa, musculation, empiffrage en règle de tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la gastronomie locale…), des voyages (MEXICO Districto Federal, les plages yucatèques de SISAL et CELESTUN…). Bref avec tout ça il ne me reste malheureusement plus beaucoup de temps pour préparer mes cours… et pour écrire.

Et pourtant c’est à moi de provoquer ces délicieux instants de relâchement (oui je sais, encore du repos ! et alors, tu es du MEDEF ?), pour me poser en solitaire devant un verre et mon ordinateur et tenter de décrire mes impressions sur cette expérience quotidienne d’expatrié.
Sur facebook tout va plus vite, tout est plus facile… tout est moins vrai ? : trente photographies, deux jours de voyage, un album, une dizaine de commentaires et voici l’instant partagé, digéré dans un tourbillon d’actualités qui défilent. Ecrire, partager ici n’a ni la même saveur ni la même finalité. L’écriture possède en son sein une difficulté propre qui rend sa portée toute différente. C’est d’ailleurs pour cela que ce blog ne s’adresse pas forcément aux mêmes personnes que celles qui  naviguent précipitamment sur le réseau social entre un album de voyage et un clip de musique à la mode. 
Il serait beaucoup plus rapide et facile de publier ici les quarante dernières photographies de mon excursion au bord des Caraïbes mais finalement tellement frustrant d’être enchainé à des impératifs temporels. Partager, avec celles et ceux qui le souhaitent, une expérience de déracinement et de voyage à l’autre bout du monde nécessite, pour moi, un temps important de réflexion et d’infusion de l’instant.

Néanmoins toute réflexion qui s’éternise plus que de raison demeure infructueuse et ce blog entend rester un récit de voyage.          
Par quoi commencer ? Tellement de souvenirs en seulement un mois !
Tout a changé du tout au tout dans ma manière d’aborder cette expérience et le Mexique. Je relis mes premiers écrits déprimants et me rend compte que l’écriture reste cruelle mais nécessaire : impossible de revenir en arrière, de corriger une version, d’édulcorer mes sombres pensées originelles au soleil yucatèque qui accompagne mon esprit depuis plusieurs semaines. Il restera toujours écrit, bien que cela soit aujourd’hui très différent, que j’ai plus ou moins mal vécu le départ et mes premiers pas au Mexique.        
L’homme semble s’habituer à tout, même à la vie paradisiaque des Caraïbes. Les jours filent désormais trop vite ; je tire sur la corde du temps pour freiner l’écoulement d’une époque que je ne pourrai jamais revivre. Je me rends enfin compte de la chance que j’ai de pouvoir, à 25 ans, épancher, et avec cette fois-ci encore plus d’intensité, ma soif de voyages et de découvertes. Prendre le temps de vivre, d’avaler chaque matin la poussière du bus mexicain, de se faire bousculer le samedi au marché du zocalo, de se rafraichir à chaque coin de rue d’une horchata ou d’une jamaïca, de savourer des calamars à l’ail avec une Pina Colada sur une plage paradisiaque, de partager sa culture avec des jeunes mexicains qui ont soif de tout connaître, de sortir, de dépenser et de se dépenser sans compter, sans compteur, sans barrière…
disfrutar de la vida !

Afin de faire partager de manière plus concrète mes divagations étrangères il est donc plus que temps de publier ici quelques photos de mon expérience mexicaine du mois de septembre quitte à faire un peu double emploi avec facebook (bien que je reste persuadé qu’il est toujours plus enrichissant de découvrir ces dites photographies ici, conjointement avec les élucubrations de mon esprit troublé) . Toutefois, ici, je ne publierai que quelques photographies de paysages ; pour le reste (et notamment les images plus personnelles) il faudra sacrifier à la vulgaire pratique des réseaux sociaux... (désolé pour celles et ceux qui n'y sont pas affiliés). Un minuscule aperçu donc de mes expériences, qu'il faudrait pour bien faire coupler avec les albums déjà publiés sur le réseau social susnommé.
     
Trop d’expériences à narrer et si peu de temps ! Laissons pour une prochaine fois la semaine de formation à MEXICO D.F pour nous tourner vers les deux week-ends passés en compagnie des autres assistants de l’U.T.M (Universidad Technologica Metropolitana de MERIDA) sur les plages du Nord-Ouest de la péninsule.


CELESTUN et SISAL : nous sommes à des années lumières des plages de QUINTANA ROO, de CANCUN et de PLAYA DEL CARMEN.    
Ici on paye (pas  beaucoup) en pesos, on parle espagnol et on trinque le soir venu avec les pêcheurs mexicains du cru. Pas de boîte de nuit, peu de restaurants mais la chaleur de l’accueil local et la tranquillité de deux plages peu fréquentées au cœur d’une immense réserve naturelle. Au programme farniente, dégustation des plats locaux (à base, vous vous en doutez, de poissons et de crevettes), baignades et excursion dans la mangrove à la recherche des colonies de flamants roses. C’est un peu les rouages du temps qui s’enraillent aux confins de la Péninsule yucatèque. Deux week-ends, deux trajets de bus différents, deux nuits d’hôtels, six repas dans divers restaurants, de nombreux cocktails… tout ça pour 70€ au total. Le bonheur n’a pas de prix mais quand même… ! 


CELESTUN :






SISAL :







Et c’est ainsi, dans (surement) l’unique pub irlandais de la péninsule du Yucatan, mes pensées abreuvées d’une (ou plusieurs allez savoir…) délicieuse Guiness, que je trouve enfin le temps de mener à bien en cette fin d’après-midi mes délires introspectifs… et de mettre à jour mon blog.   
Slantieu tout le monde comme on dit à Belfast !




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