Des loupiotes
rougies du « red light district »
d’Amsterdam aux façades noircies par le temps de Mérida « la blanche », le voyage fut long et
éprouvant. Plus de trente heures et deux escales se sont ainsi écoulées entre
mon premier avion parisien et le délicieux moment où je me suis écroulé dans le
hamac de l’auberge de jeunesse yucatèque.
La première
escale néerlandaise ne fut pas de tout repos. Arrivé à 19h au « Schiphol Airport » il me fallait
reprendre l’avion pour Mexico le lendemain aux alentours de 14h. Dix-neuf
heures à tuer le temps en attendant de traverser l’Atlantique.
L’arrivée en avion sur Amsterdam fut un instant précieux, l’un de ces rares moments où l’œil s’émerveille devant la découverte d’un paysage inédit et éphémère. A l’approche des côtes hollandaises l’avion entame immédiatement sa descente en frôlant la mer, surplombant une immense plaine qu’on ne voit plus finir, lande balayée par les vents et couverte d’éoliennes de toute sorte. Les quelques cheminées d’usines des faubourgs de la capitale, dernières héritières d’un glorieux passé industriel désormais révolu, surplombent cette étrange lagune. A la tombée du jour, sous la lumière tamisée du soleil, c’est un spectacle grandiose.
L’arrivée en avion sur Amsterdam fut un instant précieux, l’un de ces rares moments où l’œil s’émerveille devant la découverte d’un paysage inédit et éphémère. A l’approche des côtes hollandaises l’avion entame immédiatement sa descente en frôlant la mer, surplombant une immense plaine qu’on ne voit plus finir, lande balayée par les vents et couverte d’éoliennes de toute sorte. Les quelques cheminées d’usines des faubourgs de la capitale, dernières héritières d’un glorieux passé industriel désormais révolu, surplombent cette étrange lagune. A la tombée du jour, sous la lumière tamisée du soleil, c’est un spectacle grandiose.
Amsterdam reste
également une ville très prisée des voyageurs, au parc immobilier démesurément
cher ; je l’ai malheureusement appris à mes dépends. Qu’à cela ne tienne,
une fois la chambre réservée au plus près de la gare, et ce ne fut pas une
mince affaire, il me restait une bonne partie de la nuit pour m’encanailler
dans le « red light district »
tout proche. Dédale de rues et de canaux où se pressent les étrangers du monde
entier, le « quartier chaud »
de la ville fait ici côtoyer dans une surprenante promiscuité festive coffee-shops
et prostitution tape à l’œil pour le plus grand bonheur des touristes qui, en
général, ne sont « consommateurs »
ni de l’un ni de l’autre. Ici ni canaille ni ghetto mais un haut lieu
standardisé du tourisme néerlandais.
La traversée du
lendemain est un long voyage sans histoire. J’ai seulement encore le regret de
n’avoir pu photographier les hauts sommets enneigés du Groenland. De là-haut,
un sentiment de bien-être m’a littéralement enveloppé à la vue de cette paisible étendue, longue
déchirure de Terre inanimée qui semble entièrement dépourvu de vie.
De l’infiniment
vide à l’infiniment plein, des montagnes glacées du Groenland à la chaleur
tropicale étouffante, en l’espace de quelques heures mon arrivée aérienne sur
le « nouveau Monde » est
marquée par un grand écart ébouriffant. Ce sont les premières lumières de la conurbation
urbaine de Mexico qui m’ont accueilli : un décor terrifiant. Je crois qu’on
ne peut, avant de l’avoir connu, imaginer une telle concentration d’hommes et
de bâtiments. Un paysage humanisé, pour ne pas dire déshumanisé, à perte de
vue. Des bidonvilles, des usines, des buildings, des gratte-ciels… pas un lac,
pas une forêt mais une véritable angoisse kafkaïenne qui vous prend à la gorge
avant même de poser le pied sur le sol mexicain. Voici donc ce qu’il reste de
la glorieuse Tenochtitlan, capitale
aztèque qui a perdu son âme sous le joug du conquistador européen. Moctezuma aurait peut-être aujourd’hui
une seule raison de se réjouir, l’une des prophéties aztèques est en passe d’être
accompli : Mexico va devenir la plus grande ville du monde !
Deux petites
heures d’attente dans le gargantuesque aéroport de la capitale et c’est le
départ pour la péninsule du Yucatan, terminus d’un périple qui s’étire plus que
de raison.
Je me le suis juré dans le taxi yucatèque, le lit de l’auberge que j’imagine déjà douillet à souhait sera le premier compagnon de cette aventure… promesse non tenue, désolé mais le hamac cela fait quand même plus autochtone !
Je me le suis juré dans le taxi yucatèque, le lit de l’auberge que j’imagine déjà douillet à souhait sera le premier compagnon de cette aventure… promesse non tenue, désolé mais le hamac cela fait quand même plus autochtone !